Bien que je sois plutôt Nikoniste dans l’âme, j’ai eu l’occasion récemment d’utiliser le Canon EOS 5D Mark II, dernier bébé du haut de gamme Canon. L’occasion pour moi de découvrir à la fois le monde de Canon et celui du Full Frame que je n’ai jamais pu essayer chez Nikon pour l’instant. Le meilleur moyen de tester un appareil étant de l’utiliser, c’est la mission que je me suis donnée le temps d’un week-end prolongé.
Premières impressions
Difficile d’être objectif pour comparer ces deux marques concurrentes. J’utilise du Nikon depuis maintenant presque 2 ans et ai mes repères sur à peu près tous les boîtiers de la marque. A première vue, sur ce boîtier Canon je retrouve une partie des fonctions principales rapidement. Seul le menu accessible via un mini joystick au dos me déroute vraiment. Accéder aux réglages de bases (ISO, format d’image, …) via un menu me parait une aberration. Je verrai à l’usage si c’est un gain ou une perte de temps. En parcourant les différents menus, je trouve l’interface un peu «vieillotte» comparée à celle du D300 que j’utilise en ce moment.
Après une journée d’utilisation …
Il ne m’aura fallu finalement que peu de temps pour m’adapter à ce nouveau boîtier, ses fonctions cachées dans les menus et sa grande molette située près de l’écran. L’ensemble que je teste est très homogène puisque l’objectif installé n’est autre qu’un Canon 24-70mm f/2.8 et motorisation ultrasonic USM (très, (très!), rapide et silencieuse). L’ensemble fait son poids, 1,8kg, mais reste relativement léger comparé au D300 avec son 17-55 f/2.8 qui pèse tout de même 1,7kg sans être Full Frame ! De ce côté, je pense que le Nikon D700 accompagné de son superbe 24-70 f/2.8 doit approcher aisément les 2kg. Un bon point pour ce Canon 5D.
Rien de tel qu’un petit shooting en extérieur pour se faire une idée de sa réactivité, son autofocus, sa gestion de l’exposition et son rendu des couleurs. Voici brut de l’appareil, quelques clichés réalisés soit en tout automatique, soit en jouant sur les priorités vitesse / ouverture. Les couleurs sont très fidèles à mon goût et je trouve que les ciels «bleus» sont très bien reproduits et non blanchis comme j’ai souvent le cas avec mon D80 et D300.
Trouver l’intérêt du Full Frame …
Bien, faire mumuse en plein jour avec ce Canon c’est bien, mais finalement je n’y trouve pas réellement d’avantage par rapport à mon couple D300 + 17-55. On passe d’un duo Nikon de 3000 euros à un duo Canon de presque 5000 euros. Le gain en pixel (21 mégapixels contre 12 pour le D300) ne justifie pas un tel saut de gamme et de prix. Pour me convaincre que ce full frame cache encore beaucoup d’atout, je lui ai réservé une série de tests en conditions extrêmes. La première partie se déroule en utilisation réelle, je l’emporte en soirée, sans son flash cobra, pour voir jusqu’où il peut monter en ISO tout en faisant des photos exploitables. Le deuxième jeu de test est un réel comparatif avec le D300 où j’ai tiré successivement les mêmes photos avec les deux appareils en poussant les ISO afin de trouver la limite des deux boîtiers. Autant dire que la partie était perdue d’avance pour le D300 avec son capteur APS-C mais là n’était pas la question…
Les photos en soirée ont vite prouvé tout l’intérêt du Full Frame. Jamais je n’ai pu shooter à 3200 ISO sans me soucier du grain sur la photo. D’habitude, sur le D80 ou D300, monter à cette valeur ne représente qu’une issue de secours pour obtenir une photo à tout prix. Dans le cas de ce Canon, non seulement les photos sont parfaitement exploitables, mais en plus, à 21 mégapixels, elles sont superbes ! Faute d’avoir le D300 avec moi pendant la soirée, je n’ai pas pu faire de photos comparatives mais le gain est bien là. Même à 6400 ISO le Canon sort des clichés d’une finesse bien meilleure que le D300 à 3200 ISO.
Le jeu de test pour comparer les deux boîtiers deux à deux n’a fait que confirmer ces observations. La fin de ce jeu de tests et de cet essai avec le Canon sera publiée la semaine prochaine, le temps pour moi de terminer les comparatifs deux à deux, les essais vidéos et de vous faire un bel article.
Bonne lecture !
Le rendu à 3200 iso est vraiment impressionnant ! As-tu essayé de monter davantage dans les iso ? Certains boitiers pro revendiquent de monter à 25000 iso, ce qui doit suggérer qu’ils sortent des résultats impeccable jusqu’à 6400 ou un peu plus…
Oui Alex j’ai pousse les tests jusque 25000 iso. Tu pourras voir ça dans la fin de l’article la semaine prochaine.
Patience
Chouette, très chouette même !
La montée en ISO est vraiment bien gérée il n’y a pas à dire, en même temps j’ai envie de penser que pour du matériel de cette gamme c’est un peu la moindre des choses…
Par contre ce que j’aime bien ce sont ces chouettes couleurs en extérieur, je comprends ce que tu voulais dire lorsque nous en discutions il y a quelques jours, et cela donne bien envie…
Je serais curieux de connaitre les résultats sur des modèles d’un peu plus entrée de gamme Canon…
Une question aussi, car c’est finalement cela qui m’a fait commencer chez Nikon, qu’en est-il du bruit de déclenchement ? est-il aussi stressant que sur les 350-400-450 D ?
Bonne continuation, et longue vie à Mydeclic !
DjohnDjohn
C’est une belle bête, on dirait, ce Canon et tu as pu tester une très belle config ! Mais il faudrait le comparer à un D3x pour que la compétition soit équilibrée…
Ceci dit, on voit l’intérêt du FF dans la qualité des flous et dans certains piqués.
A part ça, bon anniv, Crouk ! De mon temps, on fêtait ses 25 ans au retour du service militaire
F
Effectivement François, c’est pour cela que par moment, j’évoque plutôt cette article comme un comparatif entre full frame et APS-C au lieu de Nikon / Canon. Si tu me trouves un D3x j’en ferai un comparatif complet avec le Canon
Djohn, effectivement les couleurs comme tu peux le voir sont un peu plus chaude que ce que l’on a avec nos Nikon. Concernant le bruit de déclenchement du Canon, j’aime beaucoup. Un mélange de bruit électronique et mécanique assez sympa.