Voilà un dossier sur lequel je souhaitais écrire depuis de long mois. J’en trouve enfin le temps dans le TGV Avignon – Paris ! En effet, avec le nombre ahurissant de photos qu’il est possible de prendre maintenant le flux de traitement devient de plus en plus stratégique pour optimiser son temps, ne pas passer à côté de belles photos et assurer une diffusion optimale des images.
1. Préparer l’appareil
Un réflex est toujours prêt à photographier, pour peu que le photographe lui même ait anticipé un minimum et préparé l’appareil.
2. Shooter
Cette étape est évidente alors je ne vais pas m’étendre dessus …
3. Sauvegarder les originaux
A mon sens il s’agit de la première étape dans le post traitement des images. La sauvegarde est trop souvent oubliée ou gardée pour plus tard alors qu’elle est l’un des éléments les plus importants dans la vie de vos images. Après un reportage, je copie donc l’ensemble des photos sur l’ordinateur qui va servir au développement des images. Ensuite je recopie ces fichiers sur un disque externe (dans mon cas il s’agit d’un petit serveur domestique).
J’ai donc 3 copies de mes images avant même d’avoir commencé à les traiter:
Au pire, si je n’ai pas accès au serveur ou au disque externe, je ne garde que les originales dans l’appareil et je travaille sur leur copie dans l’ordinateur.
4. Développer
Quelle différence entre copier les images dans l’ordinateurs et les importer me direz vous ? En fait, j’utilise Aperture d’Apple qui est un logiciel de traitement complet. Lightroom est son équivalent Adobe tout aussi performant. La dernière version de lightroom semble d’ailleur très poussée, j’espère que cela va motiver Apple à continuer le développement d’Aperture. L’importation dans ces logiciels consiste donc à ajouter dans leur librairie d’image le projet sur lequel on va travailler. Le logiciel se charge ensuite de créer des vignettes et des aperçus en haute définition afin de travailler plus simplement qu’avec le navigateur de l’ordinateur.
J’ai adopté un classement pas étoile pour sélectionner mes photos. Je ne classe pas photo par photo en leur mettant une à cinq étoiles mais j’effectue plusieurs passes successives en ajoutant une étoile à chaque fois.
Cette étape est, après la prise de vue, la clé pour assurer la mise en valeur de vos images. En JPG les appareils sortent des images trop saturées à mon goût et au piquet fortement dégradé. En RAW c’est le contraire (pour Nikon du moins). La retouche des niveaux et quasi obligatoire, mais elle est très (très) souple. Le recadrage n’est pas obligatoire. Beaucoup de photographes le bannissent de leur traitement photo prétextant qu’une image en ayant besoin est une image ayant été mal prise! Je pense au contraire que les boitiers d’aujourd’hui autorisent justement des possibilités de recadrage de plus en plus propres grâce à leurs capteurs à plusieurs millions de pixels. Deux prérequis sont toutefois indispensables pour avoir une belle image recadrée :
5. Exporter
Vous voilà maintenant en possession d’un beau projet avec une sélection des meilleures images. L’exportation est indispensable car les images originales en RAW n’ont pas subit la moindre modification malgré vos différents réglages effectués. Les logiciels comme Aperture et Lightroom travaillent en mode «non dégradant». Ils enregistrent en fait uniquement les réglages que vous avez choisi et recalculent en direct les modifications sur l’originale pour l’afficher. Pour partager vos images finales, il est donc indispensable de les exporter en JPG de haute qualité.
6. Partager
Il existe beaucoup de moyen sur internet pour partager vos images. PicasaWeb de Google et FlickR de Yahoo sont les deux services les plus utilisés. Sachez qu’il est également facile de partager vos images à l’aide de compte Facebook, mySpace, Bebo ou tout autre site communautaire. Facebook a l’avantage sur Mac (et PC il me semble) d’être accessible directement depuis les applications photos (iPhoto, Aperture, Lightroom, …).
7. (Sauvegarder à nouveau les images finales)
Enfin, n’hésitez pas à faire une nouvelle sauvegarde de vos images finales :
Vous voilà maintenant armé pour réaliser de nombreux reportages en optimisant votre temps. Du temps gagné dans le traitement vous permettra d’en passer plus sur d’autres étapes et ainsi d’apprécier encore plus le résultat final. Je n’ai pas parlé dans ce dossier des étapes concernants la gestion du bruit et distorsions des images. Il m’arrive en effet d’ajouter ces étapes dans mon processus mais c’est encore rare et sort du cadre standard de traitement des images. Je vous les épargnes donc mais ce pourrait être un dossier de curiosité à développer une prochaine fois.
Ce dossier n’est en rien une description de la règle absolue de traitement des images. Il est issu de mes expériences et maintenant que ce processus me convient et est bien rodé, je souhaitais le partager plus officiellement que par les reportages. Et vous, comment procédez vous ? J’attend vos réactions dans les commentaires.
A vos boitiers (et clavier) maintenant !
J’aime beaucoup la partie sur le classement ; je pense le faire comme cela bientôt, 4 passes c’est pas trop long… Sachant que la 5ème étoile on le sait tout de suite
Pour le recadrage, je pense qu’il faut en effet l’éviter au maximum, sauf pour rattraper un horizon.
En ce qui concerne le RAW, je suis bien d’accord avec toi sur sa souplesse mais j’ai arrêté de l’utiliser au profit du jpg dit « fin » car il permet aussi une bonne souplesse (pas aussi fine mais bon) mais surtout pour cause de place (il va falloir que j’investisse pour du backup etc)…
Enfin, la partie Shooting mériterait son article à lui seul, non pour donner une façon de travailler, mais pour partager ton expérience en fonction du type d’image à produire.
Petite note : c’est le piqué d’un objectif, pas le piquet
Quel plaisir de te (re)lire !
Pour ma part j’utilise Lightroom, qui me fait office de logiciel pour importer, traiter, et visionner mes images.
Après l’import, je fais un premier passage pour « refuser » les photos non désirées (elle disparaissent alors de ma vue, mais restent cachée dans lightroom), puis 1 ou 2 passages supplémentaires pour départager les photos en double.
Je traite ensuite chaque image, puis je renseigne les métadatas sur l’emplacement, je les taggue, et enfin je les notes :
– 1 étoile : photo « souvenir »
– 2 étoiles : photo techniquement correcte
– 3 étoiles : belle photo, au regard de la lumière, composition ou autre
– 4 étoiles : super ! Candidat potentiel à exposition
– 5 étoiles : exposition publique
Niveau sauvegarde, je sauvegarde mes originaux, et ma base de données lightroom. Je n’exporte pas en JPEG, sauf pour partager sur flickr ou autre. Par sécurité, j’exporterai peut-être quand j’aurai un plus grand disque dur
PS : le RAW est disponible principalement dur les reflex, et non les compacts/bridges… je pense que c’est ce que tu voulais dire.
Effectivement, cela fait bien plaisir de te relire, qui plus est pour cet article particulièrement complet et extrêmement plaisant.
Toutes ces étapes représentent de très bons basiques qu’il est nécessaire de bien prendre en compte.
Evidemment on se retrouve tous plus ou moins dans notre flux de travail, il est cependant intéressant de noter qu’il faut beaucoup de temps pour en arriver là… Le temps de passer du jpeg au raw quand on monte en exigence sur le traitement de la balance des blancs ou pour augmenter sa plage de dynamique de lumière, le temps d’être de plus en plus intransigeant sur la sélection de ses clichés (à tel point parfois que repasser sur un traitement passé de quelques mois devient un calvaire tellement on voudrait y apporter de nouvelles corrections). Et puis bien sûr, le temps parfois de verser une larme quand on égare quelques clichés de grande valeur… Tu insistes sur le backup et je suis entièrement d’accord sur ce point, c’est essentiel !
Pour moi la chaine de traitement est donc sensiblement la même, seuls les outils diffèrent. J’ai opté pour Nikon Capture NX pour la sélection, le traitement et l’export. Difficile de faire sans à présent et cela me convient parfaitement.
J’ajouterais une étape tout de même, parfaitement optionnelle, mais qui a une importance à mes yeux : le multicanal, ou le support final on va dire.
Le partage peut être une fin en soit, mais je trouve que certains clichés, nos fameux 5 étoiles, méritent dès repérage que l’on pense au support sur lesquels ils aboutiront un beau jour : impression 10×15, encadrement, agrandissement, livre photo…
Cela peut entrainer des exigences techniques (non détérioration dans le traitement, format) ou des choix différents (noir et blanc).
Encore un bel article en tout cas, merci à toi.
Jonathan
Merci pour vos retours
CaseyN: En effet le jpg « fin » est pas mal. J’ai fais quelques tests à une époque du le D300 et je me suis vite remis sur le RAW car, le différence de poids des fichiers ne me semblait pas assez forte pour rester au jpg, et le RAW a toujours donné une plus grande souplesse de travail / retouche. J’ai par contre du apprivoiser le mode Aperçu / Preview d’Aperture pour ne pas faire fondre mon MBP pendant le traitement !
Concernant la partie Shooting, je pense l’avoir traiter plus ou moins profondément dans plusieurs des articles du site.
NB: je note pour le « piqué »
Alex: arrives tu à t’en sortir facilement avec seulement 2 niveaux d’écraimages pour tes photos ? Que fais tu ensuite des Rejeter et 0 étoiles? Corbeille ?
C’est bien ce que je voulais dire pour le RAW sur Réflex.
NB: par exposition publique tu entends galerie ou web portfolio ?
John: en effet j’insiste sur le backup car, autour de moi, j’ai vu des proches perdrent des années de photos suite à un crash d’ordinateur portable ou autre. Quand à la sortie finale des « 5 étoiles », Karo m’a offert à noël une des photos que j’avais pris d’elle lors du shooting publié sur le site. C’est une impression sur toile de 90 par 60cm et ça donne vraiment bien. ça donne envie effectivement d’imprimer plus de photos… en attendant, je profite des images en les voyant défilées chaque jour sur l’écran de veille du Mac Mini sur la TV du salon
Exact, mes photos rejetées vont direct à la corbeille! On va pas tergiverser…
Et le n’utilise pas le « 0 étoile »… C’est une bonne idée! A voir si ça pourrait m’être utile de rajouter un niveau.
Pour expo publique, j’entends le web en premier lieu, qui permet d’avoir des retours rapides, puis ensuite le monde réel, avec quelques tirages, de vrai murs et des échanges… à venir
Vivement une expo que je vienne admirer ton tour d’Australie en grand format !!
Au fait hors sujet: es tu sur Adelaide le 18 février ? parce que Miranda Kerr y fait une session autographe et si tu peux m’en récupérer un, ce serait over top !
2 si possible ^^ ( ou 3… un pour moi et un pour moi en ligne -_-‘ )